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Neiver Alberto Alvarez alias Qbanito est né à La Havane à Cuba en 1979 dans le quartier Guanabacoa, reconnu comme le cœur des maîtres de la rumba cubaine. Quelques années plus tard, sa famille déménage dans le quartier Los Sitio où il a comme nouveau voisin, un certain Ibrahim Ferrer (Buena Vista Social Club). Est-il utile de souligner que le jeune Qbanito a baigné dans la musique dès sa plus tendre enfance? Malgré l’omniprésence de la musique cubaine dans son quotidien, Qbanito, le jeune adolescent est attiré par la musique américaine qu’il parvient parfois à capter via les stations radiophoniques de Miami et ce, malgré le blocage des ondes par les autorités cubaines. « Par temps clair, on apportait un poste de radio à la plage et quand les conditions étaient favorables, on captait tant bien que mal Miami. C’est là que j’ai découvert Puff Daddy, Notorious B.I.G., Fat Joe et Tupac. » relate Qbanito. Au début des années 90, le hip hop américain a une influence sur un large pan de la jeunesse cubaine. En 1995 et 96, les premiers festivals de rap font leur apparition et font découvrir les meilleurs groupes de l’île tels que Amenaza et Doble Filo à un jeune Qbanito qui se sent interpellé. La découverte de cette forme musicale correspond à une période de sa vie où il doit soudainement vivre séparé de son père, désormais réfugié politique au Canada. Cette situation exacerbe le besoin du jeune homme d‘exprimer ses états d’âme. Ces premiers contacts avec le rap cubain sont un déclencheur pour Qbanito qui, à la fin de 96, fait la rencontre d’un chanteur de son quartier avec qui il écrira ses premiers textes sur des beats américains copiés ici et là. L’année suivante, le tandem délaisse les boucles « made in U.S.A » pour se tourner vers des rythmes cubains achetés (littéralement) d’un musicien local. C’est à ce moment que Qbanito écrit ses premières « vraies » chansons. Ce matériel permet au duo de prendre doucement sa place au sein du réseau des groupes de rap cubain. La formation sillonne l’île et présente un grand nombre de spectacles. Arrive en 1998 l’événement qui changera le cours de sa vie. Son père, après de multiples tentatives, parvient à obtenir un visa de sortie pour son fils et sa jeune sœur de deux ans. Trois années se sont écoulées depuis le départ de son père et sa mère a refait sa vie. Qbanito et sa sœur partent donc seuls vers Montréal, vers l’Amérique, vers le nouveau monde. Alors âgé de 17 ans, Qbanito quitte Cuba quelques jours à peine avant le début de son service militaire qu’il évite presque par miracle. Arrivé à Montréal, il vit des retrouvailles émotives avec son père et découvre un monde inconnu et fascinant. La lune de miel est cependant de courte durée. Deux jours après son arrivée, Qbanito débute son premier travail en Amérique. Grâce aux démarches préalables de son père, Qbanito débute comme concierge dans un Wal-Mart. « Ce fut le premier de plusieurs boulots d’immigrants » raconte Qbanito sans aucun ressentiment. « Je gagnais plus d’argent en une journée qu’un médecin cubain en un mois. C’était ma façon de voir les choses ». Ces emplois lui permettent petit à petit d’acheter un ordinateur, un synthétiseur et un logiciel de musique. Ces outils relancent le processus de création de l’artiste. Il fait tout lui-même dans son petit appartement. Parallèlement, au fil des années, il fait la rencontre de musiciens cubains installés à Montréal et fonde le groupe Convoy Cubano. La formation participera entre autres au Festival de Jazz de Montréal à deux reprises, au Festival Nuits d’Afrique et aux Francofolies de Montréal. Malgré les engagements de la formation, Qbanito poursuit son travail de composition. Les chansons issues de ce travail ne s’intègrent pas toujours bien au groupe. L’idée d’un projet solo fait lentement surface. Début 2005, Qbanito quitte son groupe et tente de donner un élan à son projet solo sans grand succès. Il songe à quitter Montréal pour rejoindre son père et sa sœur qui vivent maintenant à Miami. À cette époque, Qbanito a laissé son appartement et vit pratiquement dans sa voiture. La veille de son départ définitif, alors qu’il a tout juste assez d’argent pour payer l’essence pour se rendre à Miami, il passe une dernière soirée à Montréal pour dire au revoir à un ami qui était ce soir-là en compagnie d’un producteur. Il lui fait écouter une maquette qu’il avait dans sa voiture. Celui-ci tombe sous le charme et lui dit; « Toi, tu ne bouges pas! » Trois semaines plus tard, Qbanito signe une entente chez Universal France et chez les Disques Tox au Québec. Le « reggaeton » franco-cubain de Qbanito a littéralement séduit les maisons de disques qui ont vu dans sa musique, une couleur, un rythme et un charme uniques. Un véritable coup de foudre. Les Disques Tox sont fiers de vous présenter Qbanito et son album « Partir ». Le disque sera disponible en magasin au début du mois de mars. D’ici là, découvrez « Maria », le premier extrait en radio et le clip disponibles dès février. Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.